Les joueurs de l’Équipe de France de football ont posé le pied sur le tarmac moscovite il y a un peu plus d’une semaine. Pour la Coupe du monde, ils n’ont pas de crainte à l’horizon, le ciel est bleu.

À 3 000 kilomètres à l’ouest de la Russie, le ciel est plutôt gris, le temps lourd, la pluie au rendez-vous.

Pas de quoi empêcher la jeune Lou GUINGAND, 17 ans, de s’entraîner à Antony (Hauts-de-Seine). Celle qui est pongiste à côté de l’athlé, prépare les grandes échéances à venir en marche athlétique. Pas à pas, compétition après compétition, elle abaisse ses meilleurs chronos sur 3 000 et 5 000 mètres. En outre, elle a gagné une minute sur la plus courte des deux distances en un an, ce qui n’est pas rien !

Des résultats en constante progression qu’elle doit à son entraîneur, Andrei KAPUSTA. Né à Donetsk (en Ukraine, ex-Union Soviétique), il est un ancien perchiste de bon niveau (5, 30 mètres avec une main cassée, jugez par vous-même !), dans les années 90, à une époque où un vent d’Est soufflait sur le monde (Sergeï BUBKA, Maksim TARASOV, etc…).

Il explique comment il procède : « Je ne suis pas un adepte du travail basé sur la force, sur la transpiration du sportif. Je me concentre sur la technique et le rythme. C’est un travail plutôt intelligent. C’est la répétition du geste, ce travail maintes fois reproduit qui va générer des automatismes. D’ailleurs, un proverbe russe dit : « La répétition est la mère de l’apprentissage » . »

Au pays de la balalaïka, le rythme a été donné par la Sélection russe de football, en match d’ouverture. Puisse Lou trouver également, piano piano, le bon tempo sur les pistes.

                                                                           Romain PUJOL